Je ne sais pas pourquoi mais je n'ai jamais de problème lorsqu'il s'agit de me lever avant l'aurore dans un pays tropical. Sans doute la chaleur ambiante qui fait que l'on s'attarde moins sous sous l'abri douillet de la couette.
Ce matin, après un réveil à 5h45, j'ai dit adieu à Siem Reap et au site d'Angkor pourprendre la direction de la ville de Battambang située au sud-ouest du lac Tonle Sap. J'ai pris l'option bateau, lequel était jadis le moyen de transport le plus usité dans le coin. Le trajet est censé durer 6 heures. Au train oú nous progressons, ce sera forcemment +.Après un transfert d'une demi-heure depuis l'hotel jusqu'à ''l'embarcadère'' dans un minibus plein comme un oeuf, je bénéficiais de ma bonne étoile habituelle en dégottant une super place assise à l'avant du bateau et à l'abri du soleil, bien que le bateau fut bondé dedans comme dehors, évitant de commettre l'erreur du touriste de base qui se rue sur le toit pensant mieux profiter du paysage sans anticiper la morsure cuisante du soleil. Je profite même du luxe de pouvoir allonger mes jambes. La ruse fût non seulement d'embarquer parmis les derniers passagers, mais surtout de réorganiser la pile de sacs-à-dos empilés à l'avant afin de me dégager un espace vital que je n'osais espérer. Conséquence de ce confort relatif et inattendu, ce long trajet est un vrai bonheur.Le bateau taille sa route vaille que vaille, parfois au ralenti, à travers une dense végétation aquatique. Deux fois, nous fûmes contraints de faire demi-tour, soit parceque le passage était obstrué, soit parceque les filets des pêcheurs rendaient la progression impossible, avant de déboucher sur d'improblables villages flottants où la vie suit son cours paisiblement. A notre passage, les gens sourient et les enfants agitent frénétiquement les mains, parfois en nous envoyant des baisers avec un grand sourire sincère. Ce trajet est une expérience formidable à recommander pour tous les amoureux de la nature et de la découverte d'une vie lacustre authentique.Vers midi, comme par miracle, alors que nous sommes nombreux à nous estimer perdus dans le labyrinthe de plantes et d'eau, et après qques arrêts du moteur pour dégager l'hélice prisonnière de lianes ou de racines, le bateau échoue dans un ''village'' et aponte à une échope sur pilotis, juste le temps de m'offrir une assiette de riz garnie de qques légumes. Le top avant de repartir cahin-caha au milieu des branchages qui fouettent parfois le bras imprudent qui se pencherait trop à l'extérieur. Seul à être assis dans le sens contraire à la marche, je profite largement du panorama en m'amusant des mines effrayées de qques ''routardes'' un peu trop magnérées craignant pour leur peau bronzée. Progressant sans visibilité dans le dédale, le pilote actionne son klaxon de temps à autre pour prévenir une collision frontale avec une barque qui surgirait du méandre.
Actuellement, nous traversons un passage délicat et les branches sont de + en + agressives et bruyantes en balayant la coque. Les expressions inquiètes sont réapparues sur les visages de certains passagers. Les routards modernes sont plus aussi téméraires que jadis. Attention, la sirène redouble d'intensité. Ce troncon de navigation fait véritablement penser à l'ouverture d'une voie navigable le long d'un rio de la forêt amazonienne. J'attend avec impatience le moment oú les serpents vont dégringoler des arbres puis lorsqu'il faudra se coucher à plat-ventre pour se protéger des volées de fléchettes empoisonnées lancées par des indiens béliqueux. Mais ca, c'est dans une autre histoire...
Partis à 7h30 de Siem Reap, nous atteignons finalement Battambang vers 15h15 après 8h d'un voyage inoubliable qui restera un moment fort fort de ce séjour au Cambodge.
Une fois descendu du bateau et après avoir grimpé la passerelle rustique du ''débarquadère'' de Battambang, je m'assoie dans un minibus de l'hotel Royal qui assure le transfert de ses clients. Sans transition après ce voyage formidable, le temps de poser mes sacs dans une chambre immense, je pars en quète d'une colation, optant une nouvelle fois pour des grenouilles accompagnées de riz et d'une salade de mangue verte et de pousses de soja, puis de salâ (phonétique), ce fruit laid et délicieux, mais totalement ignoré découvert en Thailande et dont le goût évoque le mariage de la fraise et de la pomme.
Battambang est la 2e ville du Cambodge et la province dont elle est le chef-lieu constitue le grenier à riz du pays. Cerise sur le gateau de ma curiosité enthousiaste, la saison de la récolte bat son plein. Je décide donc de mettre à profit ma deuxièmne journée sur place pour explorer les environs et découvrir des rizières s'étendant à perte de vue. L'immense entrelac de canaux irriguant une terre gorgée d'eau se remettant juste de la mousson explique l'orientation rizicole de cette province, tout en offrant de superbes panoramas vert tendres balayés par l'or de la lumière de fin de journée. Pour ce faire, j'ai demandé à un moto-taxi de me promener dans la campagne proche en privilégiant la fin d'après-midi pour bénéficier d'une belle lumière rasante. Le gars en profita pour m'emmener voir une ''ferme'' de lotus, fleur sacrée s'il en est dans nombre de pays d'Asie mineure et d'Asie du sud-est.Arrivé au 3e jour sur place, il est temps de quitter Battambang, qui par ailleurs ne présente que peu d'intérèt, à moins de passer ses journés assis à l'arrière d'un scooter en se faisant masser le postérieur sur des pistes ravinées.
Nous sommes maintenant le 13 décembre et depuis 2 jours je suis de retour à Phnom Penh où j'ai retrouvé avec bonheur la cohue, la circulation, la lumière, le bruit, les odeurs, les temples et les flaneurs du quai Sisowat. Paradoxal ? Pas du tout car Phnom Penh est une ville qui transporte dans le temps, quelques décennies en arrière. Et au rythme où vont les choses au Cambodge qui court après le temps perdu, nul doute qu'il faut profiter et s'imprégner de cet ambiance nostalgique qui ne sera bientot plus qu'un souvenir.Voilà 14 jours que je suis au Cambodge et je n'ai pas vu le temps passer.
Demain direction Kampot dans le sud, ville sise au bord d'une rivière, entourée de jungle mais à moins d'une heure de la mer... Enfin.
Ce matin, après un réveil à 5h45, j'ai dit adieu à Siem Reap et au site d'Angkor pourprendre la direction de la ville de Battambang située au sud-ouest du lac Tonle Sap. J'ai pris l'option bateau, lequel était jadis le moyen de transport le plus usité dans le coin. Le trajet est censé durer 6 heures. Au train oú nous progressons, ce sera forcemment +.Après un transfert d'une demi-heure depuis l'hotel jusqu'à ''l'embarcadère'' dans un minibus plein comme un oeuf, je bénéficiais de ma bonne étoile habituelle en dégottant une super place assise à l'avant du bateau et à l'abri du soleil, bien que le bateau fut bondé dedans comme dehors, évitant de commettre l'erreur du touriste de base qui se rue sur le toit pensant mieux profiter du paysage sans anticiper la morsure cuisante du soleil. Je profite même du luxe de pouvoir allonger mes jambes. La ruse fût non seulement d'embarquer parmis les derniers passagers, mais surtout de réorganiser la pile de sacs-à-dos empilés à l'avant afin de me dégager un espace vital que je n'osais espérer. Conséquence de ce confort relatif et inattendu, ce long trajet est un vrai bonheur.Le bateau taille sa route vaille que vaille, parfois au ralenti, à travers une dense végétation aquatique. Deux fois, nous fûmes contraints de faire demi-tour, soit parceque le passage était obstrué, soit parceque les filets des pêcheurs rendaient la progression impossible, avant de déboucher sur d'improblables villages flottants où la vie suit son cours paisiblement. A notre passage, les gens sourient et les enfants agitent frénétiquement les mains, parfois en nous envoyant des baisers avec un grand sourire sincère. Ce trajet est une expérience formidable à recommander pour tous les amoureux de la nature et de la découverte d'une vie lacustre authentique.Vers midi, comme par miracle, alors que nous sommes nombreux à nous estimer perdus dans le labyrinthe de plantes et d'eau, et après qques arrêts du moteur pour dégager l'hélice prisonnière de lianes ou de racines, le bateau échoue dans un ''village'' et aponte à une échope sur pilotis, juste le temps de m'offrir une assiette de riz garnie de qques légumes. Le top avant de repartir cahin-caha au milieu des branchages qui fouettent parfois le bras imprudent qui se pencherait trop à l'extérieur. Seul à être assis dans le sens contraire à la marche, je profite largement du panorama en m'amusant des mines effrayées de qques ''routardes'' un peu trop magnérées craignant pour leur peau bronzée. Progressant sans visibilité dans le dédale, le pilote actionne son klaxon de temps à autre pour prévenir une collision frontale avec une barque qui surgirait du méandre.
Actuellement, nous traversons un passage délicat et les branches sont de + en + agressives et bruyantes en balayant la coque. Les expressions inquiètes sont réapparues sur les visages de certains passagers. Les routards modernes sont plus aussi téméraires que jadis. Attention, la sirène redouble d'intensité. Ce troncon de navigation fait véritablement penser à l'ouverture d'une voie navigable le long d'un rio de la forêt amazonienne. J'attend avec impatience le moment oú les serpents vont dégringoler des arbres puis lorsqu'il faudra se coucher à plat-ventre pour se protéger des volées de fléchettes empoisonnées lancées par des indiens béliqueux. Mais ca, c'est dans une autre histoire...
Partis à 7h30 de Siem Reap, nous atteignons finalement Battambang vers 15h15 après 8h d'un voyage inoubliable qui restera un moment fort fort de ce séjour au Cambodge.
Une fois descendu du bateau et après avoir grimpé la passerelle rustique du ''débarquadère'' de Battambang, je m'assoie dans un minibus de l'hotel Royal qui assure le transfert de ses clients. Sans transition après ce voyage formidable, le temps de poser mes sacs dans une chambre immense, je pars en quète d'une colation, optant une nouvelle fois pour des grenouilles accompagnées de riz et d'une salade de mangue verte et de pousses de soja, puis de salâ (phonétique), ce fruit laid et délicieux, mais totalement ignoré découvert en Thailande et dont le goût évoque le mariage de la fraise et de la pomme.
Battambang est la 2e ville du Cambodge et la province dont elle est le chef-lieu constitue le grenier à riz du pays. Cerise sur le gateau de ma curiosité enthousiaste, la saison de la récolte bat son plein. Je décide donc de mettre à profit ma deuxièmne journée sur place pour explorer les environs et découvrir des rizières s'étendant à perte de vue. L'immense entrelac de canaux irriguant une terre gorgée d'eau se remettant juste de la mousson explique l'orientation rizicole de cette province, tout en offrant de superbes panoramas vert tendres balayés par l'or de la lumière de fin de journée. Pour ce faire, j'ai demandé à un moto-taxi de me promener dans la campagne proche en privilégiant la fin d'après-midi pour bénéficier d'une belle lumière rasante. Le gars en profita pour m'emmener voir une ''ferme'' de lotus, fleur sacrée s'il en est dans nombre de pays d'Asie mineure et d'Asie du sud-est.Arrivé au 3e jour sur place, il est temps de quitter Battambang, qui par ailleurs ne présente que peu d'intérèt, à moins de passer ses journés assis à l'arrière d'un scooter en se faisant masser le postérieur sur des pistes ravinées.
Nous sommes maintenant le 13 décembre et depuis 2 jours je suis de retour à Phnom Penh où j'ai retrouvé avec bonheur la cohue, la circulation, la lumière, le bruit, les odeurs, les temples et les flaneurs du quai Sisowat. Paradoxal ? Pas du tout car Phnom Penh est une ville qui transporte dans le temps, quelques décennies en arrière. Et au rythme où vont les choses au Cambodge qui court après le temps perdu, nul doute qu'il faut profiter et s'imprégner de cet ambiance nostalgique qui ne sera bientot plus qu'un souvenir.Voilà 14 jours que je suis au Cambodge et je n'ai pas vu le temps passer.
Demain direction Kampot dans le sud, ville sise au bord d'une rivière, entourée de jungle mais à moins d'une heure de la mer... Enfin.