Après un déjeuner sommaire, et une trop courte randonnée dans la jungle, la journée (organisé par Toun le proprio de mon guest-house) se conclut par une remontée de la rivière vers Kampot sur 5-6km, juste assez pour s'émervailler du spectacle des rives bordées de palmiers illuminés par la lumière dorée du soleil couchant. Juste assez pour se dire : '' Oui, ce coin est merveilleux. ''
Convaincu que Kampot méritait que j'y consacre plusieurs jours, je décidais dès le lendemain de louer un scooter pour pousser plus loin mon exploration des environs. Pour 20 euros la semaine, l'affaire était réglée et depuis, c'est carrément l'éclate. Deux fois j'ai été à Kep, une ancienne cité balnéaire où les riches demeures bordant la mer ont elles aussi - et pour les mêmes raisons – été rendues à l'état de ruines. L'ambiance qui règne à Kep est très particulière, très paisible, comme en attente de retrouver le boum d'autrefois, ce qui ne saurait tarder car les investissement et projets immobiliers de tous ordres sont prèts à transformer en enfer ce qui pourrait aussi être un paradis.
Inutile d'espérer racheter l'une ou l'autre des ruines tronant sur d'idylliques terrains face à la mer, d'après mes infos, elles ont toutes été pré-emptées par les caciques politiques et militaries qui règnent sur le Cambodge aujourd'hui. Logique. Le potentiel touristique de ce petit morceau de littoral est tel (Kampot compris) que les prix des terrains ont été multipliés par cinq en trois ans. De toute façon, pour un occidental, hormis un marriage avec une cambodgienne ou un arrangement limite via un prète-nom aléatoire, point de salut dans l'investissement immobilier. Tant pis… Ou tant mieux ; suivant l'angle oú l'on se place, meme si cela n'empèche pas les chinois de se débrouiller avec l'habileté qu'on leur connait.
Kep est néanmoins plein dtraits pour le touriste à la recherché de tranquilité et pour le gourmand en quête de fruits de mer. Lors de chacune de mes visites, j'ai acheté pour 1.5 euros une livre de grosse crevettes fraiches vendues par les femmes des pêcheurs vous les cocottiers qui leurs servent de halle aux poisons… et pour 25 cts de plus, elles vous les cuisent à l'étouffée. Il ne reste plus qu'à se rendre vers un restaurant bringueballant juste à côté oú l'on ne s'offusque pas de vous voir débarquer avec votre nourriture, tant qu'on à la décence d'acheter du riz, une salade de fruits ou une boisson. L'autre option est de pousser 2-3 km plus loin après la plage principale et d'opter pour une des nombreuses guitounes faisant face à la mer avec leurs paillotes au sol couvert de nattes ou des cuisinières bienveillantes se feront un plaisir moyennant une somme symbolique de cuisiner vos crevettes à l'ail et au poivre vert, avant de se laisser aller dans un des hamacs accueillants ou de faire la planche dans une eau à 28 degrés (au moins).
En poursuivant sur cette même route, j'ai passé un moment fort avec des paysans hommes et femmes actuellement en pleine récolte du riz.J'ai été initié pour l'occasion à l'art de constituer et de battre un fagot pour récupérer les précieux grains.
''Allez, vous reprendrez bien un peu de bien-être. C'est ma tournée.''