VERS LE CAMBODGE

L'Airbus rouge et blanc d'Air Asia vers Phnom Penh avait décollé avec 15 petites minutes de retard. A ma droite, 5 sièges libres. Le vol est au tiers plein. C'est étonnant car entre payer 30 euros pour 1 heure de vol et dépenser autant pour enchainer 15 heures de voyage en bus et tuk-tuk sur des routes ou des pistes défoncées avec un passage de frontière ponctué de douaniers arnaqueurs, le choix est vite fait. Mais bon...Les 4 jours de préambule à Bangkok furent profitables à plusieurs titres mais en premier lieu, ils m'ont permis de dégotter par hasard un hotel nickel, The Promenade, une vraie bonne affaire à 20 euros la nuit pour le quartier animé de Sukhumvit en profitant du calme et de l'ambiance village du Soi 8.Comme d'hab à Bangkok, j'ai fait fumer ma carte Visa. Rien de bien exceptionnel en fait ; un appareil photo (j'ai finalement opté pour le Panasonic TZ3 munit d'un étonnant zoom optique Leica 28/280mm payé pratiquement moitié moins cher qu'à la FNAC), une paire de chaussure de marche et un surprennant haut-parleur pour l'Ipod équipé d'une batterie Ion-Lithium grand comme un mini Babibel (6 Euros) qui se déplie comme un accordéon et délivre un son rond et puissant. Ca fera largemment l'affaire sur la terrasse de mon bungallow de l'ile vietnamienne de Phu Quoc où je vais passer le réveillon du jour de l'an le regard posé sur le soleil couchant.
Depuis 5 minutes, nous survollons le piège humide de la jungle occidentale cambodgienne et de minces nuages blans ponctuent le bleu immaculé du ciel.Il est 16h20 pétantes et le retard a fondu comme neige au soleil. Les roues touchent brutalement le tarmac de l'aéroport de Phnom Penh. Nous y voilà. Le premier test sera de valider le visa électronique cambodgien obtenu sur internet. Je réalise rapidement que celui-ci s'avère une vraie bonne idée. Pendant que tous les passagers occidentaux font la queue pour remplir leurs formulaires d'obtention, puis refont la queue pour obtenir le sésame, je me pointe négligemment vers l'officier de l'immigration avec mon visa imprimé sur l'imprimante de la maison. Pas de problème. Le tour est joué. je n'ai plus qu'à récupérer mon sac juste derrière et 5 minutes + tard je suis déjà dehors alors que la meute fait toujours la queue à l'intérieur.
Comme prévu, un gars envoyé par l'hotel m'attendait à la sortie passager. 30 minutres de minibus + tard, j'échouais au Dara Reang Sei Hotel, chambre 211 (14 US$). Après une rapide négo, la patronne envoyait son chauffeur me récupérer une carte SIM pour le mobile (18 US$ = numéro et 10 US$ de communication) et me réservait pour mardi une place (11 US$) sur le bus de la compagnie Mekong Express vers Siem Reap au nord, porte d'entrée vers le site d'Angkor.
Nous étions vendredi 30 novembre ; il était 18 heures. Ce périple de trois mois sillonnant le Cambodge puis le Vietnam commencaient vraiment et je pouvais entammer ma découverte des environs immédiat du quartier pour finalement échouer dans un marché de nuit où seul touriste perdu au milieu des étals éclairés à la lampe à pétrole ou avec un néon faiblard, je me régallais de riz et de plat en sauce dont je suis incapable de définir la composition. Une soupe au poulet + tard, il était temps d'aller dormir. Pendant que je baillais, ma marchande de jus de fruits me souriait. Je savais alors que j'allais faire de beaux rêves ...