Après les présentations d'usage, mon premier compagnon (les deux autres dormaient déjà), Mr Tam, dans le civil responsable administratif de la gare de Na Thrang, m'offrait une bière, puis un oeuf fécondé -aliment très couru que je pensais pouvoir éviter-que je ne pouvais refuser de goûter. En Asie du Sud-est, la courtoisie est de rigueur et un refus mal négocié peut avoir pour conséquence directe de faire perdre la face à votre interlocuteur, ce qu'il faut éviter.
Pour en revenir à mon oeuf fécondé, de prime abord, il semble assez repoussant de casser le sommet d'un oeuf pour y découvrir un embryon de poussin à un stade déjà bien avancé, puis comme pour la mygale au Cambodge, on se lance, on fait mine de déguster assaisonné de sel et de poivre, puis on apprécie. Par chance, mon embryon ne présentait ni pattes, ni plumes, ni bec, mais c'est parfois le cas. Toujours est-il que ca y est. C'est fait. Et finalement, si l'occasion se représente, je n'hésiterai pas à recommencer.
Vers 5h30, Mr Tam, son assistante, et la passagère inconnue disparurent, immédiatement remplacés par 3 Vietnamiennes d'âge mûr bavardes commes des pies malgré l'heure matinale et le silence du compartiment, n'hésitant pas à allumer la lumière en grand.
Réveillé en sursaut, je me redressai promptement pour éteindre en agrémentant mon action d'un "Chut" mimé avec l'index afin de bien marquer mon territoire. Au moins avaient-elles compris qu'elles n'arrivaient pas en terrain conquis malgré la supériorité du nombre.
Cette technique éprouvée pour ne pas se faire marcher sur la tête, qu'il faut par la suite contre-balancer par des sourires et des petits gestes aimables ou futiles, fonctionne plutôt bien au Vietnam.
Sur le coup de 10h, attaquant mon p'tit déj composé de Ban Tao et de clémentines les 3 pies que je découvrais au grand-jour me jettaient des regards noirs, limite agressifs.
A 12h30, pour le déjeuner - des carioles passent dans le couloir et proposent riz, oeufs, brochettes, nems, fruits, boissons, etc-, elles me nourrissaient de paté et de pommes-cannelle.
Alors qu'en milieu de matinée, je devais insister pour réussir à poser un bout de fesse sur la banquette inférieure, j'en ai maintenant squatté une partie et j'ai droit à des sourires. Comme quoi ma méthode a du bon.
Au rayon des bonnes surprises de ce train - le SE4 reliant Saigon à Hanoi baptisé "Train de la Réunification" -, une batterie de 3 lavabos avec eau tiède et savonnettes, des toilettes propres dotée de papier hygiénique, ainsi qu'un fontaine d'eau bouillante pour faire le thé ou désinfecter la vaisselle. Régulièrement, un boy balaie couloir et compartiments.
Un seul regret peut-être, j'ai été tellement occupé à dormir, à manger, et à contempler le paysage, que je n'ai pu lire qu'une dizaine de pages du dernier et excellent Houellebecque. Même l'Ipod est resté rangé dans la poche de mon blouson !!! Parti à l'heure de Saigon, le train arriva à l'heure à Danang - le contraire eut été étonnant. Sortant de la gare à 14h10 et après avoir refusé les propositions des moto-taxis gonflant les prix par trois pour me déposer à la gare routière, j'en avisai un - et inversement - après avoir traversé la rue qui pour 10 000 dongs me laissai devant l'arrêt du bus Numéro 1 direction Hoi An.
Abrité du soleil sous le parasol d'une vendeuse de billets de tombola, j'attendai à peine 10 minutes, montai dans le bus, payai mes 20 000 dongs avec un billet de 50 000 en tendant ostensiblement les doigts jusqu'à ce que le préposé qui mettait un temps calculé pour me rendre ma monnaie par étapes afin de tenter de m'enfler de 10 000 dongs me rende le compte exact.
45 minutes plus tard, j'arrivai à Hoi An au terme de 12 heures d'un trajet somme toute très agréable.
Pour en revenir à mon oeuf fécondé, de prime abord, il semble assez repoussant de casser le sommet d'un oeuf pour y découvrir un embryon de poussin à un stade déjà bien avancé, puis comme pour la mygale au Cambodge, on se lance, on fait mine de déguster assaisonné de sel et de poivre, puis on apprécie. Par chance, mon embryon ne présentait ni pattes, ni plumes, ni bec, mais c'est parfois le cas. Toujours est-il que ca y est. C'est fait. Et finalement, si l'occasion se représente, je n'hésiterai pas à recommencer.
Vers 5h30, Mr Tam, son assistante, et la passagère inconnue disparurent, immédiatement remplacés par 3 Vietnamiennes d'âge mûr bavardes commes des pies malgré l'heure matinale et le silence du compartiment, n'hésitant pas à allumer la lumière en grand.
Réveillé en sursaut, je me redressai promptement pour éteindre en agrémentant mon action d'un "Chut" mimé avec l'index afin de bien marquer mon territoire. Au moins avaient-elles compris qu'elles n'arrivaient pas en terrain conquis malgré la supériorité du nombre.
Cette technique éprouvée pour ne pas se faire marcher sur la tête, qu'il faut par la suite contre-balancer par des sourires et des petits gestes aimables ou futiles, fonctionne plutôt bien au Vietnam.
Sur le coup de 10h, attaquant mon p'tit déj composé de Ban Tao et de clémentines les 3 pies que je découvrais au grand-jour me jettaient des regards noirs, limite agressifs.
A 12h30, pour le déjeuner - des carioles passent dans le couloir et proposent riz, oeufs, brochettes, nems, fruits, boissons, etc-, elles me nourrissaient de paté et de pommes-cannelle.
Alors qu'en milieu de matinée, je devais insister pour réussir à poser un bout de fesse sur la banquette inférieure, j'en ai maintenant squatté une partie et j'ai droit à des sourires. Comme quoi ma méthode a du bon.
Au rayon des bonnes surprises de ce train - le SE4 reliant Saigon à Hanoi baptisé "Train de la Réunification" -, une batterie de 3 lavabos avec eau tiède et savonnettes, des toilettes propres dotée de papier hygiénique, ainsi qu'un fontaine d'eau bouillante pour faire le thé ou désinfecter la vaisselle. Régulièrement, un boy balaie couloir et compartiments.
Un seul regret peut-être, j'ai été tellement occupé à dormir, à manger, et à contempler le paysage, que je n'ai pu lire qu'une dizaine de pages du dernier et excellent Houellebecque. Même l'Ipod est resté rangé dans la poche de mon blouson !!! Parti à l'heure de Saigon, le train arriva à l'heure à Danang - le contraire eut été étonnant. Sortant de la gare à 14h10 et après avoir refusé les propositions des moto-taxis gonflant les prix par trois pour me déposer à la gare routière, j'en avisai un - et inversement - après avoir traversé la rue qui pour 10 000 dongs me laissai devant l'arrêt du bus Numéro 1 direction Hoi An.
Abrité du soleil sous le parasol d'une vendeuse de billets de tombola, j'attendai à peine 10 minutes, montai dans le bus, payai mes 20 000 dongs avec un billet de 50 000 en tendant ostensiblement les doigts jusqu'à ce que le préposé qui mettait un temps calculé pour me rendre ma monnaie par étapes afin de tenter de m'enfler de 10 000 dongs me rende le compte exact.
45 minutes plus tard, j'arrivai à Hoi An au terme de 12 heures d'un trajet somme toute très agréable.